…fin en fait, pour tout vous dire, c’était la première fois et l’expérience est loin d’être arrivée à son terme mais on en a donné le coup d’envoi officiel tout à l’heure. J’ai eu envie de partager tout de suite la nouvelle car en fait, la culture de chicons ne prend pas forcément beaucoup de place et peut se résumer à un simple bac en fonction des étapes que l’on veut réaliser chez soi. Puis ça prouve qu’on peut continuer les aventures potagères en hiver. Du coup, ça vous donnera peut-être envie de vous lancer dès maintenant, même en appartement !
Comment ça marche ?
Ce légume de chez nous parfois mal aimé se cultive en plusieurs phases.
Au commencement du commencement, il faut semer des graines en pleine terre, au soleil au potager entre avril et juin. On laisse ensuite la plante se développer normalement et verdir car ce qui nous intéresse alors, ce sont essentiellement les racines. Entre octobre et décembre (avant les gelées), vient le temps de déterrer la plante et sa racine qu’on laisse sécher une ou deux semaines. Pour cette première partie du boulot, vous l’aurez compris, il aurait fallu s’y prendre dès le printemps donc cette année nous nous sommes tout simplement procuré des racines cultivées par d’autres et tâcherons de ne pas louper le coche des semis en 2015.
Une fois les racines séchées (ou achetées sèches), on coupe les feuilles à 2 centimètres du collet et la racine à environ 20 cm. C’est le moment de procéder à ce que l’on appelle le forçage : plusieurs techniques sont possibles. Aujourd’hui, nous avons placé les racines ‘debout’ dans une caisse de plastique sur une couche de carton (au fond) et environ 3 cm de terreau. Une fois la caisse remplie de racines, il a suffit de combler l’espace restant entre elles à l’aide de terreau et de protéger le tout par une bâche opaque après avoir copieusement arrosé. Il est essentiel de protéger les plantes de la lumière pour avoir des chicons bien blancs (et non verts et immangeables). Pour cette première tentative, nous avons décidé de mettre la caisse dans la maison. En principe, plus il fait chaud, plus les chicons poussent vite. On en saura davantage d’ici quelques semaines…
J’ai mis le reste du sac de racines entamé directement en terre au potager (et protégé de la lumière) pour que les chicons sortent au printemps quand la terre se réchauffera naturellement.
Il semblerait que chaque racine puisse donner jusque 3 fois ! Pour éviter le gaspillage, nous avons choisi de cultiver nos chicons en plusieurs salves et d’étaler ainsi les récoltes. Les prochaines plantations seront sans doute l’occasion de tester encore de nouvelles conditions de culture (en cave, dehors, avec de l’eau uniquement…).
Affaire à suivre…
Je vais suivre ça de près, je n’aurais même pas pensé à faire pousser mes propres endives et pourtant j’adore ça, dès que la saison commence, j’en ai quasiment à tous les repas. Je vais prospecter un peu pour voir où on peut acheter ces fameuses racines. Merci pour le reportage, c’est très intéressant.
Avec grand plaisir ! J’ignore où tu habites mais pour notre part nous n’avons pas eu beaucoup de difficultés à trouver nos racines déjà séchées. Par contre, nous ne sommes pas parvenus à en trouver des bio, donc ce sera pour l’année prochaine si on réussit nos semis de chicons !
Bonjour,
quelles graines faut-il semer ?
Avec quoi fait-on des chicons ? N’importe quelle salade fait elle l’affaire ou il faut en choisir un type particulier ?
Bonjour, à cette période de l’année pour produire des chicons dès cet hiver, vous aurez compris qu’il convient de vous procurer directement les racines. Par contre, si vous avez la patience d’attendre l’an prochain pour les déguster, il vous faudra semer des graines de chicorée-endive au printemps pour obtenir à l’automne les racines si convoitées. Voici quelques idées pour vous aider à faire votre choix : la chicorée-endive demi-hâtive de Malines, la chicorée-endive demi-hâtive de Hollande et la chicorée-endive Witloof de Bruxelles. Je ne peux m’empêcher d’attirer votre attention sur l’importance d’opter pour des variétés anciennes, locales, rustiques plutôt que sur des variétés hybrides et aussi sur celle de bien choisir votre semencier. Indécrottable, je sais 😉 Bons chicons et n’hésitez pas à nous tenir au courant de vos expériences !