A l’heure où ses ombelles s’épanouissent, je ne résiste pas à l’envie de présenter ici un des arbustes bien généreux de notre jardin : le sureau noir ou grand sureau (sambucus nigra).
Pas la peine de scruter l’ombre si vous le cherchez, héliophile, il s’épanouit surtout au soleil. Rien de plus simple pour le reconnaître que de froisser ses feuilles au creux d’une main car elles dégagent une odeur âcre peu agréable. C’est à son bois creux qu’il doit son nom du grec, sambuke, la flûte. C’est l’une des rares plantes connues depuis la plus haute Antiquité et encore utilisée de nos jours.
Différentes parties du sureau s’utilisent pour leurs vertus médicinales et gustatives. De l’écorce verte en décoction contre la goutte, les rhumatismes et les coliques néphrétiques, aux feuilles fraîches en cataplasmes contre les contusions, les brûlures et les hémorroïdes, diurétiques et dépuratives en infusion, en passant par ses baies, auxquelles je consacrerai probablement un article plus tard cette année quand elles apparaîtront.
Ses fleurs crèmes disposées en larges ombelles renferment des anthocyanes, des flavonoïdes, du mucilage, des tanins et une petite quantité d’huile essentielle très aromatique. Leur usage médicinal est reconnu en interne pour le rhume et la grippe, comme expectorant, fébrifuge, sudorifique et diurétique et en externe comme émollient, calmant, adoucissant de la peau.
On en profite surtout toute l’année sous différentes formes grâce à des recettes simples. Comme celles-ci :
- Beignets de fleurs de sureau : Récolter des ombelles épanouies et préparer de la pâte à crêpe. Tremper rapidement les ombelles dans la pâte à crêpe et les passer à la friteuse. Ne pas mettre trop de pâte pour préserver le goût des fleurs.
- Sirop de sureau : Récolter des ombelles (une trentaine) et les égrainer à la fourchette. Ajoutez deux citrons non traités coupés en morceau et 300 g de sucre, mélangez et laissez macérer une nuit. Ajoutez 100 ml d’eau et faites chauffer à feu doux 10 minutes en mélangeant sans laisser bouillir. Laissez refroidir et presser au moment de filtrer pour embouteiller dans des récipients stérilisés.
- Gelée de fleurs de sureau : Pour un litre de jus de pomme bio, ajouter une quarantaine d’ombelles de fleurs de sureau et deux cuillers à soupe de jus de citron avant de laisser macérer une nuit. Filtrer le liquide et le faire cuire avec du sucre gélifiant ou du sucre et de la pectine. Mettre dans des pots stérilisés.
- Vinaigre de fleurs de sureau : Mettez des fleurs de sureau dans un bocal hermétique contenant du vinaigre de vin. Laissez au soleil pendant 8 à 10 jours puis presser à travers une étamine. Filtrer avec un filtre à café et conserver en bouteille.
Nous avons déjà tenté à plusieurs reprises le vin de fleurs de sureau sans succès mais réitérons l’expérience cette année. Je ne manquerai pas de vous tenir au courant de la recette si on obtient un bon résultat !
Coucou !
Au cas ou, pour le vin fleurs de sureau (ou la limonade), il est important de ne pas mettre les ombelles entière à macérer !
Les parties vertes (les pédoncules) donnent un goût pas terrible aux boissons. Il faut donc récupérer les fleurs elles mêmes, unes à unes ! (prévoir une boissons à base de patience et de ténacité durant l’opération …)
Rien à voir, mais elle a donné quoi cette étude thermique de la yourte ?
Et chapeau pour le travail, ça laisse tout chose !
Prenez soin de vous !
Marc